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"Regarde où tu mets les pieds"  

​photographies & dessins récents

 

Une exposition de l’Artothèque municipale de Grenoble

Kateb Yacine, 202, Grand'Place Tél. 04 38 12 46 20

vernissage 22 mai 2014

bm.katebyacine@bm-grenoble.fr

Quelques textes 

Gérard Lebrun > lien

Brigitte Bérenger > lien

Jean-Louis Roux > lien

DESSINS - plumes et encres de Chines 2014

 

 

1 - je change de plume aussi souvent qu'il le faut 1300€

2 - pour ces raisons là 1300€

3 - l'homme au casque d'or 1300€

4 - autoportrait 1300€

5 - celui-ci plus qu'un autre 1300€

6 - carambole 1 - 30x40cm 800€

7 - carambole 2 - 30x40cm 800€

8 - plis et replis 65x50 cm 1300€

PHOTOGRAPHIES

"tes pas dans les miens" 120x43 cm (800€) tirage limité à 8 exemplaires - Sentier du Mont Rachais, hiver 2012

 

 

"l'égaré" - 40x40cm (500€) - sentier du Bruyant, hiver 2013

"gentiane" - 40x40cm (500€) prix hors cadre - 8 exemplaires - sentier de Valsenestre, été 2013

un pied dans les étoiles" - 40x60cm (600€) - Sentier forêstier de la Grande Chartreuse, été 2013

 

 

"la montagne en face" - 40x60cm (600€)  - Dans les gorges du Bruyant, un reflet en marge du torrent, hiver 2014 

"alliance" - 40x60cm (600€)  - Sentier du Charmant Som, été 2013

"ultime traversée" - 40x60cm (600€)  -  Petite route de Valjouffrey , été 2013

 

 

formats carrés 60x60cm 700€

1 - fin de saison n°1

2 - fin de saison n°2

3 - fin de saison n°3

4 - fin de saison n°4

5 - à Jean Achard 

6 - de l'ombre à la racine

7 - une question et sa réponse

8 - célébration 

9 - passé simple 

10 - matin de givre 

11 - la traque

12 - en ton absence

13 - désert n°2 

14 - désert n°3 

15 - composition 

 

les carrés de terre,

forêt domaniale de la Grande Chartreuse, sentiers du Col de Porte à la Pinéa

2013 - 60x60cm (700€) tirages limités à 8 exemplaires

Regarde où tu mets les pieds

Photographies et dessins de Pierre Gaudu

 

Pierre Gaudu, marcheur et arpenteur de sentiers, nous invite à avancer dans ses pas sur ses territoires privilégiés entre photographies et dessins. Boue, humus et feuilles, pierres et terres, empreintes, flaques, miroitements… projettent notre regard vers le sol au plus près de la matière, des couleurs et de la lumière. Dans une correspondance poétique et plastique avec les photographies, les dessins à la plume et encre de Chine, descente dans les méandres de l’imaginaire, métamorphosent le réel et inscrivent en noir et blanc une vision toute à la fois vibrante et tourmentée. Pierre Gaudu vit et travaille à Grenoble. Il se revendique peintre et photographe, loin des étiquettes, avec une nécessité vitale pour les deux pratiques. Au fil du temps, son travail de photographe a pris de l’ampleur, sans qu’il cesse pour autant de peindre et dessiner. Depuis les années 70, il expose régulièrement dans des musées, galeries et centres d’art. Présentées pour la première fois à l’artothèque de Grenoble en 1979, ses œuvres sont dans des collections privées et publiques.

 

Brigitte Bérenger

artothèque

 

 

La peinture et le dessin c'est ma vie, la photographie ma passion...

 

Je sais bien qu'il est habituel de coller des étiquettes, mais quand même... Ces quelques mots devraient rassurer ceux qui me demandent sans cesse si je ne fais plus que de la photo... Est-il si difficile d'admettre qu'on puisse être tout à la fois peintre et photographe ? La peinture, le dessin c'est toute ma vie, la photographie ma passion... une passion certes qui prend de plus en plus sa place, mais je n'imagine pas un instant lui céder tout le terrain. 

 

La photographie a ce pouvoir magique de maintenir active et vivante la part la plus joyeuse de mon enfance... elle impose un déplacement, une sortie de l'atelier, le regard tourné vers d'autres espaces, l'espace de l'autre, une respiration à ciel ouvert.

 

Je photographie pour fusionner avec la nature divine, je marche pour me retrouver, sans soucis de dénivelés. Le boitier est comme mon enfance qui me tire par la manche pour me dire : "regarde"  Je photographie pour répondre à une urgence toujours plus grande: celle d'honnorer mes rendez-vous avec mes lieux de lumières, devenus sacrés...

 

 

 

Je me présente...

 

Même si cela ne veut pas dire grand-chose, je suis ce qu'on a coutume d'appeler un autodidacte... C'est-à-dire que personne ne m'a appris à apprendre. Souvent j'en ai souffert, souvent je me suis consolé de certains avantages que cela peut représenter. Ma passion pour la peinture et le dessin remonte à mes plus jeunes années. J'ai été comme on dit livré avec... La pratique de la photographie accompagne mon travail de peintre depuis mes débuts, mais c'est suite à un certain nombre de voyages en Grèce et en Asie entre 1990 et 1998, qu'elle devient une activité à part entière. Première exposition de photographies dans l'atelier d'un ami plasticien, au retour d'Indonésie en 1995. Les plus récentes : Musée Hébert et Musée Géo-Charles. Mon enfance se déroule immergée dans la nature à Saint-Alban, village situé à 10 km de Roanne, où je vis jusqu'à l'âge de 20 ans. Comme il n'y a pas d'école des Beaux Arts dans cette ville, je suis contraint de passer un CAP de menuisier. Jusqu'à l'âge de 33 ans, je travaille (tout en consacrant l'essentiel de mon temps libre à la création) dans diverses entreprises Roannaise, puis à Grenoble où je m'installe en 1970. En 1975, la galerie Jean-Marie Cupillard organise ma première exposition personnelle, à cette occasion, Pierre Gaudibert alors conservateur du Musée de peinture de Grenoble achète l'un de mes dessins " Matière à réflexion " (plume et encre de Chine) Cette rencontre va orienter ma vie vers la création de manière décisive. Grâce à ce soutien, les portes s'ouvrent et les expositions se succèdent : Galerie le Lutrin – Lyon. Maison de la Culture de Grenoble « le jeune dessin à Grenoble » 1977 - Galerie La tête de l'art Grenoble. 1983 - Musée de peinture Grenoble « trois dessinateurs au Musée » 1984 – Musée Joseph Déchelette – Roanne. 1980 - Centre Pompidou « Ateliers aujourd'hui » salles contemporaines, dessins. C'est en 1983, suite à une exposition exposition personnelle à la galerie Krief de Paris et d'une bourse de la ville de Grenoble, que je décroche définitivement de mon métier de menuisier pour me consacrer totalement à la création.

 

 

de la terre des sentiers à la crête des montagnes

La marche chauffe mon regard à blanc sur toutes choses, dans un désir de percevoir le monde comme si c’était la première fois.

En chemin, j’ai souvent l’impression que c’est le sujet qui me choisit, le sujet mais peut-être bien plus encore la lumière qui le souligne, qui l’enrobe et le révèle. Photographier c’est sortir de l’atelier (du peintre que je suis) mais c’est aussi sortir de soi, et paradoxalement c’est remettre inlassablement en lumière cette part d’ombre qui m’habite… c’est faire corps avec le monde extérieur, fusionner dans l’ivresse avec la nature, le paysage… de la terre du sentier à la crête des montagnes, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. 

LE JOURNAL DE L'EXPO

le journal de l'avant expo...

samedi 26 avril, marouflage et montage des tirages sur chassis bois 61x61cm

un tour de l'atelier.

Un tour d'atelier

lundi 28 avril

1er mai

"tes pas dans les miens" 

maroufflé et monté sur chassis 120x 40 cm

mise sous papier bulle...

jeudi 15 mai

lundi 19 mai accrochage en cours...

mardi 20 mai ouverture au public

le mot de Brigitte Bérenger

responsable de l'artothèque

le soir du vernissage...

 

Nous sommes ravis d’accueillir Pierre Gaudu pour cette exposition de photographies et de dessins qu’il a réalisés spécialement à cette occasion avec passion et énergie,

 

Dessinateur, peintre, photographe, il n’aime pas trop les étiquettes.

Ces pratiques participent d’une même nécessité intérieure, chacune se nourrissant de l’autre dans un va et vient entre le dedans et le dehors, l’œil et la main, le regard et le corps. Expression d’un tout plutôt que fragmentation, expression d’un travail exigeant L’échappée photographique, la peinture, le dessin, connivence des disciplines…

 

Regarde où tu mets les pieds, sur les traces de Pierre Gaudu – marcheur, arpenteur de ses territoires intimes, qu’il visite et revisite sans cesse en quête de la lumière, de la matière, souffle du marcheur accordé aux silences et aux bruissements des sentiers. Il a ses rituels, les pas, les gestes qui font avancer… le photographe…

Il en restitue une présence au monde, à la nature dans ce qu’elle a de fort et de ténu…La nature est son champ d’action, de réflexion, d’immersion poétique. Besoin vital, respiration.

 

Des mondes surgissent, qui nous sont familiers, pour peu qu’on soit attentifs à ce qui bouge aussi en nous, mémoire de l’enfance, le lézard écrasé devient dragon, poésie subtile des traces légères, des empreintes, cailloux incrustés dans la boue et puissance des visions, la rencontre avec la bête morte ou la racine – ossement posée en clair obscur. De la terre qui accueille les pas, il retient des fragments qui deviennent paysages. De petits mondes en expansion, il nous emmène au-delà des apparences, parfois jusqu’à l’abstraction dans ses « carrés de terre », comme il les nomme aussi.

 

Les photographies dégagent leur propre lumière, elles sont troublantes par leur qualité picturale. P. Gaudu ne craint pas d’aller du côté de la beauté avec une rigueur dans la composition, les tonalités assourdies du sol s’éclairent dans la juste lumière. Attentif au rendu de la matière, prégnante, le peintre est à l’œuvre dans la photographie..

 

Dessins et photographies les deux univers se côtoient en résonnance. Echo, aux formes et aux matières captées par l’œil photographique, il trace de sa gestuelle les réminiscences des visions du dehors. Ainsi naissent des paysages intérieurs, dans le temps de l’atelier.

 

Les dessins demandent une proximité pour en saisir la complexité, la texture, la finesse, le blanc et noir en respiration. Il faut se laisser happer par le mouvement, se laisser absorber par le foisonnement des traits, des lignes et des courbes, des volutes...formes organiques. Sur la feuille blanche, moments où la main trace, la plume caresse ou griffe la feuille dans des élans,

vibrants et tourmentés. Les mondes du dedans et du dehors fusionnent, l’œuvre se poursuit

inlassablement … déjà le dessin lui manque !

 

De l’atelier à l’artothèque c’est aussi un chemin – celui du travail qui sort pour être vu… mais pour que la rencontre soit réussie, les mots de Pierre sont les bienvenus.

 

Gérard Lebrun

sur son blog voilacestdit

 

Pierre Gaudu nous invite en ce moment à son exposition de photographies et dessins Regarde où tu mets les pieds à l’artothèque Kateb Yacine de Grand’Place à Grenoble .


« Regarde où tu mets les pieds »  : il s’agit de rien moins que d’un conseil terre-à-terre de prudence. Non, si vous suivez Pierre Gaudu dans la montagne, sur les sentiers forestiers de la Chartreuse, le sentier de la Pinéa, le sentier du Col de Porte, du Charmant Som ou du Bruyant, ne vous attendez pas à une marche à pas cadencés, l’oeil rivé sur vos chronos, vos altimètres. Oubliez la performance… Oubliez ! Vous entrez dans une autre vie - autrement risquée ! Vous allez marcher dans les pas de Pierre au risque de la liberté et de la poésie.

Préparez-vous à pénétrer dans cet autre univers, si mystérieux, si proche et si peu connu, reconnu :  la mise en liberté d’instants souverains.  La beauté fait son lit sublime toute seule, dit René Char :  Il n’est que de, humblement,  se tenir auprès, dans l’intime.  Rien dans la nature n’est éperdu  en pure perte - mais  épars,  dispersé : offert pour être, dans l’instant, recueilli comme l’eau jaillissante dans les mains jointes.

Ce que Pierre nous donne à partager c’est son amour, son saisir, son bonheur de ces instants souverains, ces passages furtifs « de l’ombre à la racine », ce « matin de givre », cette « fin de saison », ou « la traque », cette « ultime traversée », ce « passé simple », cette « célébration », toutes ces traces ou reflets, ces éclats divins que la nature prodigue - Deus sive natura - a parsemés  « en ton absence »…

« Regarde où tu mets les pieds » :  cette invite si magnifiquement partagée nous incite à aller notre pas sur le chemin.  Beauté, nous nous portons à ta rencontre, tous nos sens éveillés dans la pleine conscience de l'attentif -  au risque de la liberté et de la poésie.

 

 

 

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